« Petite » bio 

Me présenter ? Oh mon Dieu ! L’exercice est plus difficile qu’il n’y parait ! Alors… Comme chacun d’entre nous est UNIQUE, et que son parcours l’est également, je ne tomberai pas dans l’écueil de faire « entrer » obligatoirement mes métiers dans des « cases » ou de les faire correspondre à des parcours qui rassureraient les esprits plus cartésiens en quête de « classicisme ».

C’est parti ! Je vois le jour une très belle soirée de novembre il y a plus de 40 ans, dans l’incroyable ville de Rabat au Maroc, au sein de l’hôpital.

Le soleil rougeoyant couchant ne m’a pas attendu ce soir- là, mais dès le lendemain mon être sera déjà sensible à ce monde extérieur rempli de beautés naturelles. Mon père est médecin et parcourt le monde, il soigne les riches, les pauvres… Il soigne dès qu’il peut, avec les moyens du bord parfois, souvent…Il déroge aux conventions et prône où qu’il aille un soin accessible à tous, quitte à sortir du cadre. Ma chère mère dévouée élève ses 5 enfants et de temps à autre prodigue des cours d’accouchement préparé aux femmes du pays, et de l’hôpital dans lequel elle se trouve alors. Elle est sage-femme.

Je grandis avec des couleurs et des odeurs fortes, au gré des voyages et des séjours dont le plus long est à Madagascar. Rabat, Libreville, Toulouse, Cherbourg, Saint Pierre et Miquelon, Montréal… Tananarive.
Les couleurs, les gens et les terres sont déclinés dans des teintes et des mots, et parfois des « maux » bien divers.
Cette enfance puis mon adolescence à parcourir le monde construit ma personnalité et ma sensibilité de jeune adulte.

J’ai besoin et je désire surtout laisser une trace de ce trop de couleurs, d’odeurs et de douleurs aussi que j’observe dès que je peux voir, sentir et ressentir au plus profond de mon être.

J’écris très jeune, je dessine même à l’école (surtout !), je suis bavarde et rappelée à l’ordre très souvent ! A 7 ans, je fabrique un livre avec des papiers déchirés trouvés par terre dans une voiture de brousse, et je relie les feuillets avec un bout de ficelle. Je fais ma première expérience d’écriture de roman !

Heureusement pour moi, je grandis avec 2 parents plutôt sympas pour qui j’ai surtout le devoir d’être heureuse, et de faire notamment le métier qu’il me plaira.

Je suis ce que l’on appelle une « bonne » élève, et à 17 ans j’intègre une super prépa aux grandes écoles commerciales. Aïe aïe aïe… Je suis malheureuse, me sens maltraitée… et me hâte de virer d’orientation après cette expérience anéantissante des compétitions et de la course au meilleur en notes !
Je découvre dans l’été qui suit un merveilleux métier, qui s’écrit bizarrement et que presque personne ne connait à l’époque, car me dit-on… il est trop jeune.

Ainsi, j’intègre en septembre de la même année la préparation de la Croix Rouge de Toulouse pour le concours d’orthophonie. Je me présente dans différentes villes de France, et la belle ville de Nice m’accueille les bras ouverts !
J’y intègre en 1995 l’école d’orthophonie.

Mes 4 années d’études sont tout simplement FABULEUSES. Je suis si heureuse…Je découvre un métier dont on ne connait rien, et qui génère beaucoup d’apriori sur les soins prodigués. Le plus grand nombre continue aujourd’hui à voir les orthophonistes comme des rééducateurs de jeunes enfants qui confondent les f-v et les s-ch !

En 4ème année, j’écris un mémoire sur l’élaboration d’une méthode de lecture adaptée aux adultes aphasiques (privés de langage après un accident vasculaire). La neurologie me passionne, j’obtiens une excellente note pour ce travail novateur ; et je travaillerai dès ma première année d’exercice en structure hospitalière et maisons de retraite pour animer notamment des ateliers de réminiscence pour personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer.

J’alterne les modes d’exercice de mon métier avec une présence en cabinet libéral, un type d’activité nourrissant l’autre. En effet, je m’appuie sur ma méthode de lecture, sa mise en forme notamment pour proposer aux enfants « dys » autre chose que la lecture classique. Je suis une formation pour aborder également les troubles de l’écriture différemment qu’avec des reprises de « fautes » d’orthographe et les célèbres dictées, qui ne fonctionnent pas sur ces enfants différents et « lésés ». Cela fonctionne aussi !

En parallèle je mets au monde deux merveilles : mes filles !
Comme beaucoup de parents, j’ai peu de temps à moi, et beaucoup de passions à côté depuis toujours. L’écriture prend toujours le dessus. J’écris, j’écris encore et encore dès que je peux. Je deviens romancière et publie plusieurs livres, dont également des nouvelles, des bios.

La vie, le temps passe…Et des épreuves lourdes arrivent. J’ai envie d’avoir ma propre maison d’édition, je lance un challenge à mon époux qui, au départ réticent, accepte de bon cœur !

Notre parcours est beau, difficile, semé d’embuches car sans finances d’avance ! Nous avons tous les critères pour ne pas poursuivre car pas plus la société que la vie ne font de cadeaux à ceux qui renoncent ! Mais nous poursuivons et aujourd’hui encore ne lâchons rien malgré la houle !

Je perfectionne petit à petit mon métier d’illustratrice au point que j’honore de plus en plus de salons et d’interventions scolaires.
En 4 ans, j’édite une dizaine d’albums jeunesse, et à l’heure où j’écris des projets vont sortir du tiroir mais il est encore trop tôt… 😊

Et la peinture fut…

Je m’ennuie très vite… trop vite je le sais, on pourrait croire que j’ai du mal à approfondir de ce fait une passion, un métier, à le peaufiner, le professionnaliser. Et pourtant j’y parviens ! Second confinement : je reviens à un de mes plus grands amours en dehors de l’écriture et des « autres » que je soigne : la peinture. Elle me prend d’assaut ! Nous nous enlaçons comme deux amis-amants qui se reconnaissent. Je peins une trentaine d’aquarelles des vues qui me sont permises d’admirer dans les 10 kilomètres alentours (parfois je triche de quelques unités c’est vrai 😉). A partir de mes propres photos (passe-temps de prime jeunesse que je redécouvre avec bonheur), je peins des aquarelles que je colorise à partir de mes traits à l’encre noire.

Le résultat est fabuleux, convaincant ; tant et si bien que la ville de Nice me propose une exposition sur les façades des Puces de Nice au port en décembre 2021.

J’associe des poèmes libres, écrits qui me cajolent et qui sont pour moi la touche, le détail, le mot à apporter à l’émotion du visuel.

Tout va très vite et de plus en plus, c’est fatigant. Je suis éreintée, contrairement aux apparences j’ai besoin de temps pour tout, tant pour les relations humaines que pour exercer pleinement et avec bonheur un métier. Hors, me voilà avec DES METIERS, je n’aime en aucun cas dire des casquettes…Cela dévalorise à mes yeux la valeur de chacune de ces activités, chacune d’elle étant choisie et aimée tant et tellement que je prends sur mes heures de sommeil et ma santé, pas toujours reluisante en raison d’une maladie génétique avec laquelle j’apprends de mieux en mieux à vivre.
Et je la remercie quelque part, car elle m’a conduite à peaufiner ma philosophie du quotidien : comprendre que la vie est un miracle et que chaque instant l’est aussi. Je l’investis d’ailleurs, et les joies sont immense pour chacun des moments de ma vie que j’ai choisi de percevoir ainsi. MERCI.

 Encore et encore…

Me voilà donc à la veille du beau salon de NICE ART EXPO !

Non contente de cela… Car j’ai au départ candidaté avec mes jolies aquarelles sur la région, je ressors des toiles et des peintures dans un style que je définirai entre l’Art singulier et l’Art naif. Je m’offre le luxe de ce bonheur que j’avais presque oublié de peindre mon imaginaire et de le figurer à ma manière, souvent en dichotomies de couleurs. Rouge et noir, noir et violet, rouge et jaune… Les couleurs de mon cœur passent aussi par celles de l’Afrique…

Je me lance ces derniers temps dans une série que je m’oblige à restreindre, mais qui ne paie rien pour attendre !

La guerre en Ukraine malheureusement bien sûr… Et comme pour nombre d’entre nous…M’impacte au plus au point. J’ai vu et vécu ces horreurs depuis ma position d’enfant privilégiée en suivant mes parents. C’est sans doute cette souffrance, renvoi à mon inutilité et à l’injustice du monde que je me permets de dévoiler humblement sur ce site pour simplement partager. Il s’agit d’un triptyque sur la guerre, « De la Guerre à l’Espoir ».

Malgré de grands raccourcis sur ma petite existence, je vous ai livré ici le « substrat ». Vous n’avez pas besoin d’en savoir plus pour me suivre dans ma trajectoire de fonceuse, d’entrepreneuse et d’artiste.

En fait… MA VIE NE FAIT QUE COMMENCER !

Au plaisir donc de peindre, d’écrire, de créer pour tous ceux qui seront posés sur mon chemin, et s’arrêteront, désireux d’acquérir, ou tout simplement d’enrichir notre rencontre par des échanges humanisants.